lundi 27 mai 2013

Les oeuvres dans la vie des hommes

LA PLACE DES ŒUVRES DANS LA VIE DES HOMMES

Que nous soyons croyants ou non, la Bible montre que les œuvres que nous faisons ne sont pas sans importance. A plusieurs reprises, l’Ecriture affirme que les œuvres de chacun seront le paramètre principal à partir duquel Dieu prononcera Son jugement : Matthieu 16,27 ; Romains 2,6. Cette réalité, trop peu présente dans la conscience des hommes,  est souvent la cause de leur irresponsabilité face à leurs actes ou à leur manquement : Proverbes 24,11-12. Prendre conscience qu’il nous sera demandé compte par Dieu de nos actes est le premier pas qui mène le non croyant vers le salut.

Si le jugement de Dieu s’établira sur la base des œuvres, quelle probabilité y a-t-il pour celui qui n’a que celles-ci sur lesquelles s’appuyer pour être déclaré juste ? La Bible ne nous laisse entrevoir que peu d’espoir :

a)      Apocalypse 20,11 à 15 :

Au jour du jugement final, le jugement du grand trône blanc, deux catégories de livres seront ouverts : les livres des œuvres et le livre de vie. Dans les premiers sont compilées et consignées toutes les œuvres que chaque homme de chaque génération a accomplies. Dans la seconde catégorie, il ne se trouve qu’un seul livre : le Livre de vie, sorte d’état-civil céleste. Sur ce livre ne figure la mention d’aucune œuvre, juste une liste de noms correspondant à l’identité de certaines personnes. Dans la vision qu’il a de cette scène, Jean est formel : seuls ceux dont le nom est écrit dans le livre de vie échappent à l’étang de feu, le lieu de la séparation éternelle avec Dieu. Aucun de ceux qui seront jugés sur le critère des œuvres n’est suffisamment juste pour intégrer les nouveaux cieux et la nouvelle terre et demeurer dans la Jérusalem céleste : Apocalypse 21.

b)      Romains 2,12 à 16

Reprenant le thème du jugement, Paul aborde ici le cas de ceux qui n’ont pas eu connaissance de la révélation écrite de Dieu pour juger de ce qui était bien et mal : la loi. Qu’en sera-t-il pour eux ? Sur quel critère Dieu va-t-Il prononcer Son jugement sur eux ? Essayons de suivre le raisonnement de l’apôtre sur ce point :

-          V 12 : la loi ne servira d’outil pour le jugement que dans le cas de ceux qui l’ont connu. Ceux qui seront perdus, sans avoir connu la loi, ne le seront pas pour cette raison. Ceux qui seront perdus, bien qu’ils aient connu la loi, le seront pour cette raison supplémentaire
-          V 13 : le fait de connaître la loi ne suffit pas pour que l’on soit déclaré juste devant Dieu. La loi exige de celui qui la connait que chacun de ses articles soit mis en pratique : Romains 10,5 ; Jacques 2,10-11. Une seule transgression à la loi suffit pour nous rendre coupable devant Dieu.
-          V 14 et 15 : Il arrive que des non-juifs, qui n’ont pas la loi, suivent naturellement, par l’inclinaison de leurs cœurs et de leur conscience, les préceptes que donne la loi. Ils témoignent par ce fait que la connaissance de la loi écrite n’est pas nécessaire pour discerner ce qui est bien et mal devant Dieu. La loi écrite n’est que la formulation de la loi morale inscrite dans le cœur et la conscience de tout homme. Qui a cette loi écrite au fond de lui possède l’arbitre dont il a besoin pour discerner l’évaluation de Dieu sur ses actes. Il n’existe personne sur terre qui soit sans connaissance totale de l’essence de la loi de Dieu : preuve en est par ces longs débats intérieurs au travers desquels chacun s’accuse et se justifie tour à tour devant sa conscience
-          V 16 : au-delà des actes, Dieu connaît les intentions qui en sont à l’origine. La mesure que Dieu utilisera pour en juger sera Jésus-Christ

L’argumentation de Paul ne laisse pas entrevoir que quelqu’un, qui ne connaît pas la loi écrite de Dieu, puisse tout de même s’en tirer devant Dieu. Elle a juste le mérite de répondre à ceux qui seraient tentés de taxer Dieu d’injustice face aux différences de privilèges qui existent entre les hommes, en particulier entre Juifs et païens. Selon Paul, aucun homme ne peut se targuer devant Dieu d’être à ce point juste que sa conscience ne lui a jamais rien reproché !

La Bible énumère de nombreuses raisons pour lesquelles les œuvres humaines s’avèrent incapables de justifier un homme devant Dieu :

-          Ce qui souille l’homme et le conduit à faire le mal ne vient pas de l’extérieur, mais provient de l’intérieur, de son cœur : Marc 7,17 à 23. L’homme est tenté de faire le mal sous l’impulsion de sa propre convoitise : Jacques 1,13 à 15.

-          Les œuvres que l’homme fait naturellement sont celles de la chair. Galates 5,19 à 21. Or ce qui provient de la chair ne saurait plaire à Dieu. Habitée et animée par un esprit de rébellion à Dieu, elle en est incapable : Romains 8,7 ; Ephésiens 2,2-3.

-          La connaissance de la loi de Dieu ne procure aucune force à l’homme pour obéir à ses exigences. Son utilité principale est de lui donner une conscience aigüe de son péché pour le conduire à chercher en Jésus-Christ la justification qui lui fait défaut : Romains 3,19-20 ; 7,7 à 12 ; Galates 3,23 à 25

-          Les œuvres bonnes que le non-croyant accomplit sont mortes. Elles n’ont aucun pouvoir pour lui redonner la vie spirituelle qui lui fait défaut. Le sang versé par Jésus, Sa mort pour nous, a pour but de nous purifier de nos péchés, mais aussi de tout effort qui tendrait de notre part à chercher à plaire à Dieu sur la base de nos œuvres : Hébreux 9,13-14.

-          Quoique mortes et insuffisantes pour assurer le salut, les œuvres faites par un croyant qui n’est pas né de nouveau témoignent de la disposition de son cœur à craindre Dieu et à chercher à Lui plaire : exemple : Corneille : Actes 10,2. En toute nation, un homme qui craint Dieu et cherche à pratiquer la justice Lui est déjà agréable : Actes 10,34-35. Il n’est pas loin du salut… mais pas encore sauvé : Actes 11,13-14 ; Marc 10,17 à 22.

-          Si l’homme peut être sauvé par ses œuvres, cela signifie que le salut qu’il recevra sera le salaire payé par Dieu pour ses efforts : Romains 4,4. La gloire du salut de cet homme en revient donc à lui-même et non à Christ : Ephésiens 2,8-9. Le principe du salut par grâce est contraire dans son essence au principe du salut par les œuvres : Romains 4,4-5.

-          La seule œuvre qui nous sauve est que nous croyions à l’œuvre de Celui que Dieu a envoyé pour notre salut : Jean 6,28-29


Ainsi parle l’Eternel : Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, qui prend la chair pour son appui, et qui détourne son cœur de l’Eternel !  Il est comme un misérable dans le désert, et il ne voit point arriver le bonheur ; il habite les lieux brûlés du désert, une terre salée et sans habitants. Béni soit l’homme qui se confie dans l’Eternel, et dont l’Eternel est l’espérance ! : Jérémie 17,5 à 7.

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