samedi 14 septembre 2013

Limites du système lévitique

Limites des sacrifices : interdits et insuffisances

Ordonné par Dieu pour permettre à l’Israélite de s’approcher de Lui, le système des sacrifices n’était pas pour autant satisfaisant. Il était une disposition transitoire établie pour un temps jusqu’à ce que soit offert le sacrifice parfait, celui du Fils de Dieu, qui rendent les autres caduques : Hébreux 9,9.11-12.23 ; 10,1 à 3. L’idée que le système sacrificiel ne répondait pas de manière satisfaisante aux besoins de la relation entre Dieu et Son peuple ne se révèle pas qu’avec la venue de Jésus. Elle est déjà perceptible de bien des manières dans l’Ancien Testament :

-          Les sacrificateurs pouvaient être répréhensibles et ne pas se montrer à la hauteur de leur ministère : exemples :

Lévitique 10,1-2 : la faute des deux fils d’Aaron est d’avoir mêlé un feu profane au feu qui était pris directement sur l’autel des sacrifices offerts à Dieu. Le feu étranger semble évoquer une imitation humaine de ce qui est divin. Cette offrande d’éléments à la fois consacrés et profanes provoqua la colère de Dieu. Il suffisait d’une simple erreur, volontaire ou non, dans la procédure qui devait être suivie pour que le prêtre chargé d’offrir les sacrifices meure.

1 Samuel 2,12 à 17.22 : les fils d’Eli exerçaient leurs fonctions de prêtres sans aucune conscience de son caractère sacré. Ils ne voyaient que l’intérêt qu’ils pouvaient en tirer aux dépens du peuple et profitaient de leur position pour commettre de graves péchés. Ils témoignaient par leur conduite du profond mépris qu’ils avaient pour Celui qu’ils étaient censés servir : Dieu : 1 Samuel 3,11 à 14. Leur faute fut d’une telle gravité aux yeux de Dieu qu’elle fut l’objet d’un jugement définitif. Elle n’était ni pardonnable, ni expiable. L’exemple des fils d’Eli souligne à quel point compte aux yeux de Dieu le sacrificateur et le sacrifice dans le processus lévitique. Il ne suffit pas d’offrir le juste sacrifice ; encore faut-il que celui qui l’offre à Dieu soit juste et agisse conformément à Sa volonté.

-          L’offrande des sacrifices pouvait être faite de façon si formaliste qu’elle ne correspondait plus à l’intention de Dieu. Ce qui comptait pour Dieu n’était pas le sacrifice, mais le cœur de celui qui l’offrait. Exemples :

1 Samuel 15,1 à 3.7 à 9.13 à 15.20 à 23 : Saül pensait contenter le Seigneur en Lui offrant une part du butin qu’il avait pris à Amalek. Il a oublié que le but de Dieu, en l’envoyant combattre contre lui, n’était pas d’enrichir Israël mais d’accomplir la parole de jugement qu’Il avait prononcé jadis contre ce peuple : Exode 17,14 à 16. De plus, confronté à sa désobéissance, Saül n’a pas reconnu sa faute. Il en a reporté la responsabilité sur le peuple qui, selon lui, a insisté pour que soient épargnées les meilleures bêtes. Samuel ne passera pas sur la faute de Saül. Il rappellera que ce qui compte par-dessus tout aux yeux de Dieu n’est pas le geste d’offrir un sacrifice, mais l’obéissance qui vient du cœur : cf Osée 6,6. Saül pouvait offrir à Dieu tous les sacrifices qu’il voulait. Cela ne pouvait jamais et en rien compenser sa rébellion et sa désobéissance envers Dieu, aussi graves à Ses yeux que l’occultisme.

Esaïe 1,10 à 17 : les siècles passant, les inconséquences d’Israël furent telles que Dieu éprouva un véritable dégoût et une répulsion totale à la vue de la multitude des sacrifices que les israélites continuaient à Lui offrir. Le culte que le peuple rendait à Dieu n’était plus un culte spirituel. Il était devenu une pratique religieuse morte, formaliste, dans laquelle ni le cœur, ni la vérité n’étaient présents. Dieu ne prenait plus plaisir à aucune fête rendue en Son honneur, ni n’écoutait plus aucune prière. Les reproches formulés par Esaïe de la part de Dieu témoignent du danger qu’il y a pour chacun de se complaire tant dans la forme que l’on en oublie que, pour Dieu, seul compte le fond. Le sacrifice des méchants est une abomination pour le Seigneur : Proverbe 15,8. Le sacrifice des méchants est une abomination ; à plus forte raison quand ils l’apportent avec des pensées infâmes : Proverbes 21,27.

-          Les endroits où étaient offerts les sacrifices ne correspondaient pas à ceux que Dieu avait désignés à cet effet. Jéroboam, le premier, par crainte de voir les israélites aller à Jérusalem offrir leurs sacrifices, et perdre ainsi de son influence sur eux, créa de nouveaux lieux où ceux-ci pouvaient être offerts : 1 Rois 12,26 à 33. Depuis, les hauts lieux se multiplièrent un peu partout dans le pays, y compris dans le royaume de Juda : 1 Rois 14,23 ; 2 Rois 16,4. C’est eux qui furent cause de la ruine du pays :  2 Rois 17,9 à 11. Le royaume de Juda connut, plus que celui d’Israël, des périodes de réveil et de retour à Dieu. Les livre des rois et des chroniques témoignent cependant que l’habitude qui fut la plus difficile à éradiquer fut celle d’offrir des sacrifices sur les hauts lieux du pays : 1 Rois 15,14 ; 22,43 ; 2 Rois 12,3 ; 14,4 ; 15,4.35.

Qu’est-ce que les hauts lieux ? C’étaient des endroits choisis par les hommes pour y adorer, soit l’Eternel, soit des idoles. Ils étaient souvent érigés dans des endroits élevés : 1 Rois 11,27 ; 14,23, à l’intérieur ou à proximité des villes : 2 Rois 17,9 ; 23,5.8. Les hauts lieux furent permis avant la construction du temple par Salomon : 1 Rois 3,2 à 4. La débauche accompagnait souvent les cultes rendus sur les hauts lieux : Osée 4,11 à 14. A plusieurs reprises, les prophètes se sont montrés fort vindicatifs à l’égard des cultes rendus sur les hauts lieux : Ezéchiel 6,3 ; esaïe 57,5 ; Jérémie 2,20 ; 3,6.13 ; 17,3 ; Amos 7,9 ; Michée 1,5.

Alors qu’elle était en discussion avec Jésus, la samaritaine lui demanda dans quel lieu Dieu devait être adoré. Les samaritains le vénéraient à Samarie et les juifs à Jérusalem. Jésus ne répondra pas en désignant un lieu en particulier. Il dira que ce qui importe à Dieu n’est pas le lieu où Il est adoré, mais le type d’adoration qui Lui est rendu. Dieu est esprit, et il faut que ceux qui L’adorent,  L’adorent en esprit et en vérité : Jean 4,24.

Orientation vers des choses meilleures

Le système sacrificiel montrant de nombreuses failles, petit à petit les auteurs bibliques vont orienter le peuple de Dieu vers la pratique de sacrifices plus conformes à la pensée de Dieu, tous des sacrifices non sanglants :

-          Psaume 50,7 à 15 : dans ce psaume, Dieu dit à Israël qu’il n’a rien à lui reprocher quant à la mécanique des gestes qu’il accomplit. Les sacrifices et les holocaustes lui sont toujours offerts. Au regard extérieur de la loi, Israël n’est coupable d’aucun manquement. Dieu oriente cependant le peuple vers une double réflexion fondamentale au sujet de ce qu’il fait

ð  Dieu rappelle à Israël que s’il Lui offre des sacrifices, ce n’est en aucun cas parce que Dieu se trouverait dans un besoin quelconque : v 10 à 13. Les sacrifices qu’Israël offre à Dieu ne répondent pas à un besoin de Dieu, mais à un besoin d’Israël. C’est pour lui que les sacrifices sont nécessaires, à cause de son péché, non pour Dieu.
ð  Dieu rappelle à Israël que le vrai sacrifice, celui qui fait la joie de son cœur, est celui qui procède d’un cœur reconnaissant et obéissant : v 14 ; cf Psaume 116,17. L’actions de grâces, la gratitude du cœur est un sacrifice qui, en terme de valeur, dépasse de loin tout ce que l’on peut offrir à Dieu par habitude ou tradition : un enseignement largement corroboré par le Nouveau Testament : Matthieu 14,19 ; 15,36 ; 26,26 ; Ephésiens 5,20 ; Philippiens 4,6 ; Colossiens 3,17 ; 4,2 ; 1 Thessaloniciens 5,18.

-          A deux reprises, l’Ancien Testament insiste pour que celui qui s’approche de Dieu se taise et écoute avant de vouloir faire quelque chose : Psaume 4,5-6 ; Ecclésiaste 4,17 à 5,1. Le sacrifice qui est juste est celui qui découle d’une relation avec Dieu dans laquelle on commence à écouter ce qu’Il a à nous dire. Marthe, la sœur de Marie, se sacrifiait pour que le Seigneur soit bien servi. Cependant, elle fit les choses dans le mauvais ordre. Son sacrifice n’était pas un sacrifice de justice, preuve en était par l’irritation envers sa sœur qui l’habitait : Luc 10,38 à 41. Marie avait, quant à elle, fait les choses dans le bon ordre. Le Seigneur présent, elle s’était mise d’abord à L’écouter. Le service viendrait après. Le même ordre nous est commandé dans notre relation avec Dieu.

-          Psaume 51,18-19 : un autre type de sacrifice qui plaît à Dieu est celui qui procède d’un cœur et d’un esprit brisé par la vue de son propre péché. Dieu, dira Esaïe, habite les lieux élevés et la sainteté, mais Il est aussi avec celui qui est écrasé et dont l’esprit est humilié : Esaïe 57,15. Tout roi choisi par Dieu qu’il était, David ne pouvait rien faire, après son adultère avec Bath-Shéba, pour retrouver la faveur de Dieu. Seule la profondeur de la tristesse qu’il éprouvera à la vue de son péché fera que l’Eternel se laissera toucher par sa repentance : cf 2 Chroniques 33,12-13.

De cet enseignement, il découle que le système sacrificiel établi par Dieu dans l’AT ne pouvait être que provisoire. Ce qui devait rester dans le culte n’est pas ce qui touche à la forme, mais au fond. Par Jésus-Christ, le peuple de Dieu aura la capacité d’offrir à Dieu un culte qui Lui est agréable : Romains 12,1-2.



jeudi 12 septembre 2013

Les sacrifices dans le Lévitique

La notion de sacrifice dans le Lévitique

Troisième livre de la torah, le lévitique, appelé le livre des prêtres par les Juifs, en est le cœur.
Comprenant peu de récits historiques, le Lévitique rapporte les paroles reçues par Moïse sur le mont Sinaï au sujet du culte. A cause de son contenu, le Lévitique fait partie des livres essentiels de la Bible. Aucun livre de l’Ancien Testament ne révèle avec plus de détail le soin que l’Israélite doit mettre à écouter Dieu lorsqu’il veut s’approcher de Lui. Aucun ne témoigne de façon plus claire de la gravité du péché, de la séparation radicale qu’il engendre entre Dieu et le pécheur, du caractère absolu de la sainteté de Dieu et de la nécessité du sacrifice comme chemin qui ouvre l’accès à Dieu. Rien ne sert davantage la compréhension du sens de la mort de Jésus pour le péché que le Lévitique. Rien ne met autant que ce livre en valeur sa portée et sa signification, comme en témoigne l’épître aux hébreux.

Dès son introduction, le Lévitique place le sacrifice au cœur de la relation entre Dieu et Son peuple. S’approcher de Dieu sans le sacrifice est inenvisageable. C’est pourquoi, dès son introduction, le Lévitique part de ce point unique de départ : Lévitique 1,2. Tous les sacrifices envisagés dans le Lévitique sont présentés comme des offrandes des hommes à Dieu : Lévitique 1,2 ; 2,1… Mais toutes les offrandes n’ont pas le même sens ni la même valeur. Les cinq premiers chapitres du Lévitique présentent les cinq types d’offrandes qui peuvent être apportées :

-          1ère offrande : l’holocauste : Chapitre 1
-          2ème offrande : l’offrande végétale : Chapitre 2
-          3ème offrande : le sacrifice de communion ou d’actions de grâces : Chapitre 3
-          4ème offrande : le sacrifice d’expiation pour le péché : Chapitre 4
-          5ème offrande : le sacrifice de culpabilité ou de réparation : Chapitre 5

 Chaque offrande correspond, comme nous allons le voir, à une réalité spirituelle précise, en ce qui nous concerne, mais aussi en ce qui concerne Christ. Sur les cinq, une seule n’est pas une offrande sanglante : la seconde que l’on appelle l’oblation ou l’offrande végétale qui consiste en un gâteau fait d’ingrédients précis.

a. Caractéristiques communes des offrandes sanglantes

Si les sacrifices sanglants recouvrent des réalités différentes et complémentaires, tous possèdent des caractéristiques communes :

-          La victime offerte devait toujours être sans défaut : Lévitique 1,3 ; 3,1 ; 4,3 ; 5,15. L’animal sans défaut offert à Dieu préfigurait Christ, l’Agneau de Dieu sans tache : Hébreux 9,14 ; 1 Pierre 1,19. Les seules imperfections permises concernaient les sacrifices volontaires, mais avec limites : Lévitique 22,20 à 25. Notons qu’il n’y avait pas que le sacrifice qui devait être sans défaut corporel, le sacrificateur aussi : Lévitique 21,16 à 24.
-          La victime devait être présentée devant l’Eternel : Lévitique 1,3 ; 3,1 ; 4,4 ; 5,26. C’est en effet devant Dieu que nous péchons, que nous le fassions de manière ouverte ou cachée : Psaume 51,5-6. Se présenter devant Dieu, c’est Lui confesser, Lui faire connaître son péché : Psaume 32,5.
-          La victime devait être offerte à l’Eternel, et non point à un autre : Lévitique 1,2 ; 3,1 ; 4,3 ; 5,15. C’est aussi à Dieu que Christ s’est offert sans tache : Hébreux 9,14. Le système biblique des sacrifices n’est pas un système élaboré par les hommes pour gagner la faveur de Dieu et apaiser sa colère. C’est un système établi par Dieu qui correspond à ses exigences absolues. Le sacrifice a pour but de présenter à Dieu ce qui, seul, peut satisfaire Sa justice et Sa sainteté.
-          Par un geste symbolique de la main, l’offrant s’identifiait avec la victime sacrifiée : Lévitique 1,4 ; 3,2 ; 4,4. Chargée des péchés de l’offrant, la victime subissait le châtiment à sa place. Cette identification nous rappelle que lorsque Christ est mort, nous sommes aussi morts avec Lui : Romains 6,3-4.
-          La victime était toujours mise à mort par l’offrant, et non par le sacrificateur : Lévitique 1,5 ; 3,2 ; 4,4. Cette nécessité nous rappelle que nous avons chacun une part personnelle dans la mort de Christ. Ce sont nos mains, et non celles d’un autre, notre péché et non celui d’un autre, qui ont cloué le Christ sur la croix.
-          Le sang de la victime devait toujours être répandu sur l’autel par le sacrificateur : Lévitique 1,5 ; 3,2 ; 4,6-7. C’est Christ Lui-même, notre grand prêtre qui présente à Dieu Son sang pour le pardon et l’expiation de nos fautes : Hébreux 9,12.14.22.24.

Sept points essentiels constituent le rituel sacrificiel dans le Lévitique :

-          Présentation de la victime
-          Identification de l’offrant avec la victime
-          Immolation de la victime
-          Aspersion du sang de la victime
-          Combustion entière ou partielle de la victime
-          Acceptation du sacrifice
-          Appréciation divine : le sacrifice est dit « de bonne odeur à Dieu » ou il est dit « qu’il est pardonné à l’offrant. »

De même, quatre réalités communes sont évoquées au travers de tous les sacrifices :

-          La réalité du péché : les mots péché, iniquité, impur, impureté, souillure ou souillé apparaissent constamment en lien avec les sacrifices offerts : Lévitique 4,1.3.13.14 ; 5,1.2.3.7… 10,10 ; 11,47 ; 12,1.
-          La réalité du jugement : le feu passe sur les sacrifices qui sont consumés : Lévitique 1,7.8.9.12… ; 2,2.3.9.10.14.16…
-          La réalité du salut : Le sang est versé comme expiation : Lévitique 1,4.5.11.15…, les sacrifices sont de bonne odeur à Dieu : Lévitique 1,9.13.17…, il est pardonné à l’offrant : Lévitique 4,20.26.31.35
-          La volonté de Dieu est accomplie : Dieu établit le rituel comme une loi perpétuelle qu’il est interdit d’enfreindre sous peine de mort : Lévitique 3,17 ; 6,15… ; 17,8-9

b. Signification des cinq sacrifices

Nous avons vu que le livre du Lévitique établit cinq types de sacrifices différents qui peuvent être offerts à Dieu. Parmi ces cinq sacrifices, trois sont offerts volontairement par l’offrant : l’holocauste, l’offrande farine, le sacrifice d’actions de grâces ; et deux sont prescrits comme obligatoires à cause du péché : le sacrifice d’expiation et le sacrifice de culpabilité. L’ordre dans lequel le lévitique présente les différents types de sacrifices qui peuvent être offerts à Dieu ne procède pas du hasard. On pourrait s’attendre à ce que, le péché étant le problème principal entre Dieu et nous, Dieu parte du sacrifice de culpabilité ou de réparation en vue de régler la question du péché pour aller, crescendo, vers l’holocauste, sacrifice qui exprime le don total de soi à Dieu. Il n’en est rien ! Dieu présente les sacrifices dans le sens inverse : Il part de l’holocauste, qui exprime le don volontaire de soi, pour aller vers le sacrifice de culpabilité ou de réparation, qui exprime l’application la plus nécessaire et obligatoire du sacrifice.

L’ordre dans lequel sont présentés les sacrifices ne suit pas celui du besoin de l’homme dans son expérience de réconciliation avec Dieu : le pardon avant la reconnaissance et le don de sa vie à Dieu. Il suit le point de vue de Dieu et ce que fut l’expérience de Christ pour que le pardon et la réconciliation avec Dieu soit possible entre nous et Lui

Pour que notre culpabilité soit ôtée et que la réparation entre Dieu et nous se fasse, il fallut

-          Que Christ se porte volontaire : Hébreux 10,5 à 9
-          Qu’il se donne entièrement à Dieu pour nous : Hébreux 9,12 à 14
Il a été par son sacrifice volontaire l’holocauste agréable à Dieu, le type même du don d’une vie entièrement offerte à Dieu : Ephésiens 5,2 ; Lévitique 1,9.13.17

-          Que la vie de Christ soit parfaite, exempte de toute marque et de toute odeur de péché : Hébreux 7,26 à 28
Christ a été pour nous, par Sa vie, l’offrande de farine (le grain de blé broyé et moulu : Jean 12,25 ointe d’huile (le Saint-Esprit) et d’encens (la prière), parfaite : Lévitique 2,1, une offrande sans levain (symbole du péché) : Lévitique 2,11.

-          Que le sacrifice de Christ soit pleinement agréé par Dieu, un sacrifice accompli en pleine communion avec Lui : Matthieu 3,17, ce qu’atteste la résurrection : Romains 1,4 ; Actes 2,2 »-24
Christ a été par son sacrifice Celui qui a rétabli entre nous et Dieu la communion rompue : 1 Corinthiens 10,16 ; 1 Jean 1,3 ; Ephésiens 2,13-14. Par Lui, nous pouvons à notre tour offrir des sacrifices d’actions de grâces agréés par Dieu : Lévitique 3,1 ; Hébreux 13,15-16

-          Que le sacrifice de Christ soit un sacrifice d’expiation pour le péché : Romains 3,23 à 26 ; 1 Jean 2,2
Jésus a été pour nous l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde : Jean 1,29

-          Que le sacrifice de Christ soit un sacrifice de culpabilité ou de réparation : Esaïe 53,10 (version NBS).
Le sacrifice Jésus n’ôte pas seulement le péché. Il répare dans notre relation avec Dieu tout ce que le péché a introduit de méfaits et de culpabilité. Il n’y a désormais plus de condamnation pour ceux qui sont à Jésus-Christ : Romains 8,1 ; Jean 5,24. Jésus est pour nous le sacrifice qui efface de nos vies tout ce dont le péché nous rend coupables devant Dieu : Lévitique 5.


Si l’ordre des sacrifices donné dans le Lévitique correspond à l’ordre de la réalité vécue par le Christ en venant sur terre pour mourir pour nous, notre expérience épouse quant à elle l’ordre inverse. Partant de notre situation, nous confessons nos péchés, nous croyons au Christ, et à la valeur de Sa mort pour l’expiation et la réparation de nos fautes – Nous entrons par Lui dans la communion avec Dieu pour Lui offrir nos actions de grâces – Nous progressons ensuite dans la voie de la sanctification,  en nous séparant du levain du péché pour finir par nous offrir tout entier à Dieu !