1. Lire Genèse 5,28 à 31 : de quelle
prophétie Noé a-t-il été l’objet dès sa naissance ?
La prophétie dont est l’objet Noé complète celle
dont Hénoc a été le porteur. Si le message d’Hénoc était plutôt dirigé vers les
impies : Jude 1v14-15, la prophétie de
Lémek au sujet de Noé témoigne de la consolation que représentera le jugement
pour la petite minorité de justes qui subsistait à cette époque. Le jugement
qui est condamnation pour le monde est consolation et repos pour le peuple de
Dieu : 2 Thessaloniciens 1,5 à 7 ; Apocalypse 14,11 à 13.
La prophétie de Lémek au sujet de Noé témoigne
de la lassitude et du fardeau que représente pour la minorité de justes le
climat de violence et de dégradation moral ambiant. Noé représente l’espoir d’une
délivrance et de la fin de cette situation de plus en plus pesante pour ceux
qui, si peu nombreux, cherchent au sein des ténèbres et de la corruption
générale à marcher avec Dieu et espèrent en Lui.
2. Lire Genèse 6, 1 à 9 – 11-12 ;
Matthieu 24,37-38 ; Luc 17,26-27 : par quoi se caractérise l’époque
de Noé ?
L’époque
est marquée par une dérive extrême vers le mal dans tous les domaines.
1ère
marque de dérive : Genèse 6,1 à 4 :
l’union entre les fils de Dieu et les filles des hommes :
-
Un épisode auquel fait allusion Jude : Jude v 6-7. Les
fils de Dieu sont une autre appellation pour les anges : Job 1,6 ; 2,1 ; 38,7. Deux générations après
Lémek qui, le premier, est mentionné comme ayant deux femmes, la dérive atteint
ici un point culminant. Selon Jude, des anges déchus auraient quitté leur
demeure céleste pour s’incarner et avoir des relations sexuelles avec les
filles des hommes. Le phénomène est un phénomène de dégénérescence des esprits,
comme peut l’être pour les hommes la zoophilie.
-
C’est la manifestation de ce fait dans
l’humanité qui provoqua la décision de Dieu de mettre un terme à l’humanité
telle qu’elle existait à ce moment. La contestation de l’Esprit témoigne que
Dieu est resté actif et présent à cette période pour contrer la dérive de plus
en plus grande qui se faisait jour.
2ème marque de dérive : Genèse 6,5.11-12 : la généralisation et la
banalisation du mal
-
v 5 : nul
doute que, si la corruption du cœur de l’homme, est totale, il y a des degrés
dans la manifestation et la banalisation de celle-ci. Le frein le plus puissant
à l’infection de la société par le mal tient essentiellement aux vestiges qui
restent dans leur conscience de la connaissance qu’ils ont de Dieu. Lorsque ces
vestiges disparaissent, le cœur de l’homme apparaît tel qu’il est : il ne
conçoit que des pensées mauvaises. Otons du cœur de l’homme toute conscience de
Dieu, de Sa sainteté, de Sa justice et nous aurons une société qui plongera
inévitablement dans les abîmes du mal.
-
V 5 et 11 :
les fleurs du mal dans leur pire expression sont la perversion et la
violence. Perversion = distorsion – exploitation de choses bonnes données par
Dieu à des fins heureuses, altruistes à des fins uniquement égoïstes et
intéressées : sexualité, pouvoir, argent… Violence : agression
d’autrui en vue d’un préjudice physique ou moral dû chez l’agresseur à une
perte de la conscience de la dignité de la personne agressée.
3ème marque de dérive : Matthieu 24,37-39 ; Luc 17,26-29 :
sécularisation et insouciance
Les seules valeurs qui comptent sont celles
attachées au temps présent, à la terre, à la satisfaction du corps, au
matériel. La vie n’est plus perçue dans sa perspective éternelle. Les hommes
vivent leur présent passager comme s’il était la seule réalité qui les
concerne.
3. Lire Genèse 6,9 ; Hébreux
11,7 ; 2 Pierre 2,5 ; Ezéchiel 14,14 à 20 : quel portrait la
Parole de Dieu dresse-t-elle sur Noé ?
Noé était un homme juste et intègre en son
temps. Noé n’était pas un homme double, avec deux visages. Il était un dans ce
qu’il croyait et dans ce qu’il pratiquait. Il n’y avait pas d’écart dans sa vie
entre ce dont il était convaincu (ses valeurs) et son comportement (sa
pratique).
Noé marchait avec Dieu : la seconde phrase
explique la première. C’est de sa communion avec Dieu que venait la force qui
l’habitait d’être juste et intègre dans un environnement marqué par la
corruption et la violence.
Noé était en son temps le héraut, le prédicateur
de la justice de Dieu. Le message dont Noé était le porteur validait celui dont
son aïeul Hénoc était le prophète : Jude 1,14-15.
L’époque du retour de Jésus ressemblant dans ses grands traits à celle que
vécut Noé, le message de justice dont Noé était porteur ne devrait-il pas être
aussi celui que nous devrions proclamer.
Noé est cité par Ezéchiel en tête des hommes de
Dieu de référence pour leur justice et leur intégrité.
Parenthèse : Noé le 8ème homme :
pas sur le plan de la généalogie (il n’est pas dit depuis Adam). Deux
explications : 8ème parce que Huit personnes furent
sauvés : 1 Pierre 3,20 – le huit à cause du
symbole qu’il représente : celui du recommencement dans la Bible.
4. Lire Genèse 6,13 à 22 : Quelles sont
les preuves de la foi qui habitait Noé lorsqu’il construisit l’arche ?
Noé
devait construire l’arche sur une terre ferme
Noé devait
construire une arche qui sauverait le monde (qui permettrait au monde de
survivre au déluge)
Noé
devait construire une arche à cause d’un châtiment qu’il n’avait encore jamais
vu se produire sur terre
Noé
devait construire une arche en suivant à la lettre le plan que Dieu lui avait
révélé
Noé
devait construire une arche qui n’aurait pas de gouvernail. Sa survie, comme
celle de tous ceux qui habitaient l’arche, dépendait uniquement de Dieu, de Ses
soins et de sa conduite.
Toute
la vie de Noé serait désormais conditionnée, après la révélation dont il a été
l’objet, par la mission qu’il avait reçue : son travail, les provisions
qu’il allait faire
Toute
la vie de famille de Noé allait être consacrée à l’atteinte de son objectif
Toute
la place, la réputation de Noé dans le monde, allait être conditionné par le
projet dont Dieu le chargea. Noé à son époque a porté la croix. Il est mort au
monde, comme le monde était mort pour lui.
5. Mis à part, le récit de la genèse, quelle
preuves bibliques a-t-on du déluge ?
2 Pierre 2,5 ; 3,5-6 ; 1
Pierre 3,20 : l’apôtre Pierre croyait à la réalité du déluge
Esaïe 54,9 :
Esaïe croyait au déluge
Psaume 29,10 : David
croyait au déluge
Matthieu 24,38 : Jésus
croyait au déluge
6. Quels parallèles pouvez-vous faire entre
l’arche et le salut que nous avons en Christ ?
Le salut est proposé à tous, mais il n’est
efficace que pour ceux qui croient
Il n’y a qu’un moyen par lequel les hommes
peuvent être sauvés : Actes 4,12
L’arche offre une parfaite sécurité pour ceux
qui sont abrités en son sein
C’est par la porte que doivent entrer ceux qui
seront sauvés : Jean 10,9
Tous ceux qui ne sont pas dans l’arche (en
Christ) sont perdus.
7. Lire Genèse 9,1 à 17 : Qu’est-ce que
l’alliance faite avec Noé après le déluge introduit de neuf dans les rapports
entre Dieu et l’humanité ?
L’alliance
de Dieu avec Noé comprend différents volets :
a Une
alliance avec la nature
Genèse 8,21-22 ; 9,11.15 : ce
qui a été cause du jugement de Dieu (le caractère incurable du cœur humain)
devient cause de la préservation de l’humanité. Depuis Noé, nous sommes entrés
dans le temps de la patience de Dieu : 2 Pierre
3,5 à 9. Notre période est équivalente au temps où Noé construisait
l’arche : 1 Pierre 3,20.
Un changement notoire : si le mandat donné
à l’homme pour la terre est reconduit (il doit être fécond, multiplier et
remplir la terre : v 1 ; Genèse 1,28),
sa domination ne s’exercera plus de manière naturelle mais par la crainte qu’il
inspirera : v 1. « Dans le jardin, la
majesté spirituelle du roi terrestre avait, dans un certain sens, magiquement
tenu le monde animal. Maintenant sa seigneurie n’est acceptée que par crainte,
timidité et terreur paralysante : Erich Sauer. »Un changement se
produit également sur le plan de l’alimentation : l’homme n’a plus à se limiter à ce qui est
végétal pour sa nourriture. Il peut aussi désormais consommer de la
viande : Genèse 9,3-4 avec une
restriction : celle de ne pas consommer de la chair avec son sang !
Ce changement peut aussi expliquer le changement du type de rapport qui existe
entre l’homme et l’animal.
b Les
bases du gouvernement humain sont renforcées : v 5
et 6
La peine capitale est introduite pour le
meurtrier. Une telle loi induit la supervision de l’individu désormais par la
communauté et l’établissement de cours législatives et de peines légales. Ce
n’est rien moins que l’introduction du pouvoir gouvernemental et de la
magistrature destinés à limiter les effets et la puissance du mal dans la
société : Romains 13,1 à6. La peine de mort
est justifiée par le fait que l’homme n’est pas une créature comme les autres
mais qu’il est, malgré l’introduction du péché, l’image de Dieu.
L’établissement d’un système de gouvernement et
d’une instance judiciaire est la solution par défaut que Dieu a choisi pour ne
plus avoir recours au déluge pour endiguer la puissance dévastatrice de la
corruption humaine naturelle. On sait par l’Apocalypse que cette digue finira à
son tour par lâcher pour donner le pouvoir à la bête et provoquer le second
jugement de l’humanité.
c L’ordonnance
du salut : Genèse 8,20-21
Le lien est ici établit entre sacrifice et
alliance faite avec la nature. Le premier st le fondement de la seconde.
L’alliance relative au salut est fondée sur trois éléments :
- Le nom Yahweh (le Seigneur) : c’est le nom
d’alliance de Dieu, le nom du Dieu de l’histoire du salut et de la rédemption.
- L’autel bâti pour le seigneur : il est le
lieu de la réconciliation et de la communion
- L’offrande : un sacrifice volontaire
d’animaux purs : le terme holocauste apparaît pour la première fois. Le
sacrifice sert à la fois d’expiation et de consécration de la nouvelle humanité
à Dieu.
L’alliance est ratifiée par le signe de l’arc-en-ciel : Genèse 9,12 à 17. L’arc est comme un pont jeté entre
les mondes du dessus et du dessous, attestant par sa septuple couleur
l’alliance qui unit Dieu le Créateur à toute sa création… Tendu entre le ciel
et la terre, il proclame la paix entre Dieu et l’homme. En ce qu’il embrasse le
cercle entier de notre vision, il témoigne de l’universalité de l’alliance
conclue entre Dieu et Noé. L’arc est le symbole de la grâce dont Dieu fait
preuve à l’égard de l’humanité rebelle, un signe que l’on retrouve de manière
visible au trône de Dieu : Ezéchiel 1,28 ;
Apocalypse 4,3.
bon baay
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